vendredi 19 octobre 2007

Tokio Hotel ou l'insoutenable fanatisme des préadolescentes

En son temps il y eut les boysband, backstreet boys et leurs pendant franchouillards existentialistes les 2be3. Bien avant il y eut le premier boysband de l'histoire : les Beattles.

2007 : des milliers de préadolescentes hystériques (ce mot reviendra souvent dans cette note) se ruent dans les cours d'allemand, les inscriptions montent en flèche et le casque à pointe de jadis est remplacé par la coiffure de Tina Turner époque Mad Max3 dans l'inconscient collectif (des moins de 17 ans). Tous ça à cause de quatre garçons dans le vent, sans talent ni âge de la majorité qui braillent faux des textes digne de Kyo accompagné de mauvais accords de guitare plaqué avec la délicatesse d'un CRS de l'ère Sarko et parfois honteusement pompé sur Nirvana (les accords, pas les CRS).
Bref, Tokio Hotel cartonne sans que l'on comprenne bien pourquoi. Car non content de nous préparer une génération qui ne saura jamais écrire Tokyo (avec un Y bordel de cul), ils bousillent allègrement les critères de la mode et du bon goût. Jugez pluto.
Pardon.
Jugez plutôt. (Et je suis pas le seul à le dire : )

Et, dans mon malheur professionnel, j'ai été présent lors du concert nantais des zigotos.
Mes oreilles s'en souviennent encore. Car s'il y a bien une chose qu'il faut savoir d'une jeune fanatique hystérique, c'est de ne jamais l'approcher sans boules quiès ! Car le spectre de sa voix étant résolument orienté vers les aigus, ça vous fait de la bouillie de tympans dès qu'elle hurle.
Et, croyez moi, dans ces cas là, elles hurlent.
Pour tout et surtout pour rien, comme on pu le constater les pauvres techniciens qui ont eu le malheur de faire bouger le rideau avant le début du concert (hémorragie des portugaises, le jours ne sont pas en danger). Car pour elles (les ils se contaient sur les doigts d'une -grosse- main, principalement de pauvres papa, ayons une pensée pour eux) tout ou presque est prétexte à hurlement.

Hiiiii (les portes s'ouvrent)

Hiiiiiii (elle passe la sécurité)

Hiiiiiiiiii (elle passe le contrôle)

Hiiiiiiiiiiiii (elle passe le tourniquet de comptage)

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiii (elle entre dans la salle)

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii (elle commande un sandwich)

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii (y'a une fille qu'a fait hiiii devant)

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii (y'a une fille qu'a fait hiiii derrière)

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii (les lumières s'éteignent)

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii (y'a Fred qu'a fait hiiiii, pour voir)

Et comme ça pendant une heure avant le concert et les deux heures qu'il dure. Les premières chansons sont inaudible, non pas parce qu'elle sont mauvaises, pas seulement, surtout parce que 7000 hystériques (je vous l'avais dis) qui hurlent en même temps ça fait beaucoup de bruit. Plus de 180 db selon un des techniciens, soit un avion au décollage.
Heureusement, après avoir passé deux jours à les attendre dans le froid devant le Zénith (elles ont laissé les lieux dégueulasses, y'a pu d'jeunesse!), hurlé une heure dans une salle surchauffé, ça tombe comme des mouches ces machins là. Un grand bravo aux secouristes qui n'ont même pas eu le temps de poser leurs brancards.
Hystériques je vous dis.

Vivement Alain Barrière...



AMAZONES : Élégantes prostituées exerçant leur métier en voiture dans les alentours des Champs-Elysées.

PS : il n'y a aucun lien entre la présente définition et la note sise au dessus. Le hasard fait juste parfois les choses de façon rigolote...

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